Nous arrivons à la frontière
Equateur-Pérou vers 15h30 et nous en repartirons à 18h, les
douaniers pourtant pas débordés prennent leur temps ! Il nous
faut trouver un endroit pour la nuit assez vite car la nuit tombe.
Stéphane demande à un douanier qui lui indique le village de
pêcheurs de Puerto Pizarro. Arrivé dans le village, on nous dit
qu'on peut stationner près d'un restaurant et on en profite pour
manger notre premier ceviche (poisson cuit dans le jus de citron) de
mérou (et du Pérou bien sûr), de calamars, c'est un vrai délice
et l'accueil est vraiment sympa. On nous propose une visite des iles
le lendemain matin, nous voilà donc partis pour visiter une ferme de
crocodiles (qui terminerons en chaussures, ceinture, sac...) puis une
iles aux oiseaux où là nous sommes émerveillés de voir autant de
frégates au cou rouge, des pélicans, cormorans... c'est le
complément des galapagos, Andrès, notre guide est très agréable
et serviable, nous visitons un petit musée et retournons prendre une
douche proposée par Andrès qui nous donne ensuite des chips de
banane et du maïs grillé en en-cas. Pour notre premier jour au
Pérou, on commence bien !
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spatules roses |
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Frégate à cou rouge |
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Pélican sérieux |
Nous poursuivons la Panam vers le sud,
avec un changement complet de paysage, il faut savoir que c'est le
désert du nord du Pérou et qu'il continu au Chili. Soit plus de
2500km de désert, qui sont entrecoupés d'oasis par les rivières
qui descendent des Andes. C'est sur ces dernières que des
civilisations pré-incas ce sont installées.
Nous commençons donc la visite par le
musée du seigneur de Sipan de la culture mochucan, superbe musée
mais pas le droit aux photos. Nous bivouaquons à Pimentel qui est
sur la cote à proximité, avec comme point de vue les bateaux en
roseaux avec lesquels les pêcheurs vont chercher du poissons (même
pas peur).
Plus au sud nous visitons le site de
Chan-Chan situé dans les environs de Trurjillo, un site étonnant
qui est fait de sable et semble donc bien fragile.
Re-bivouac en bord de mer (on ne s'en
lasse pas), et on repart pour une visite toujours à proximité de la
ville pour voir des pyramides Moche (le e se prononce é pour éviter
toutes confusions), nous visiterons Huaca de la lune (Huaca du soleil
est en cour de fouille et rénovation).
Nous continuons à tracer vers le sud
dans des paysages de dunes et parsemés de poulaillers avec des
pensionnaires nourris à la farine de poisson. Nous traversons Lima
sans encombre, et trouvons de quoi dormir sur des lieux en bord de
côte.
Notre destination avant de rentrer dans
les terres est la réserve de Paracas et isla Ballestas.
Nous dormons dans le parc au bord d'une
crique, la terre est rouge-orangé sans végétation, il y a un petit
quelque chose de seul au monde avec comme seul compagnie les fous
(oiseaux) et les dauphins.
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Dauphin |
Le lendemain nous partons pour la
visite par bateau d'un petit groupe d'iles peuplées de dizaines de
milliers d'oiseaux, de pingouins et de lions de mers.
çà y est, nous entamons le retour
vers l'intérieur des terres, à proximité d'Ica nous nous arrêtons
pour bivouaquer dans une oasis au milieu des dunes et le lendemain
nous nous faisons un tour de dune en buggy avec descente en surf. Le
paysage de dunes est à perte de vue, il y en a même au milieu de la
ville (Ica a 200 000 habitants, c'est comme avoir des dunes de 100m
au milieu d'Angers!).
L'étape suivante est un peu mythique
puisque nous croisons les lignes de Nazca que nous avons envie de
voir en prenant de l'altitude, bien qu'Isabelle ne soit pas
spécialement fière de prendre des petits coucous, elle surmonte sa
peur.
Mais au finish nous sommes les premiers
à décoller, nos amis Tortucar suivrons pour une ballade aérienne
d'une demi heure, personne de malade, 1 ou 2 barbouillés, mais nous
avons eu la chance de bien observer les géoglyphes.
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Condor |
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Le colobri |
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Le Singe |
Avant de prendre les routes de montagne,stéphane veut vérifier le filtre à air et il s'aperçoit que celui ci a encore souffert . Il regarde de plus près et se rend compte qu'il y a une fuite au collecteur d'échappement et qu'un joint est endommagé. En demontant, une vis casse et nous faisons appel à un soudeur pour retirer la vis (on ne vous raconte pas tout les details pour arriver au soudeur, ce serait trop long !). Stéphane fait une réparation en confectionnant un joint avec une cannette de bière.
Le camping car respire mieux, tant mieux pour ce qui nous attend !
Nous attaquons la remontée vers les
Andes, nous mettrons 3 jours pour arriver à Cusco, nous devons nous
ré-acclimater à l'altitude on s'arrête à 2400m d'altitude pour le
bivouac. La journée d'après notre camping-car (et nous même)
battons notre record d'altitude puisque nous passons un plateau qui
culmine à 4550m d'altitude, nous observons même des flamants rose
(c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît ; les flamants ça
osent tout), des lamas et des vigognes.
Nous bivouaquons au milieu d'une place
de village à 4200 m, au cours de la nuit nous seront entourés de
lamas et d'alpagas.
Au petit matin notre corps non
acclimaté se rappelle à nous, nous avons mal dormi, le mal de crane
nous tient malgré les infusions de coca.
Nous avons néanmoins la chance d'aller
rendre une visite dans une école rurale où les enfants font cours
avec un minimum de matériel et par 5°C sans chauffage bien sûr.
Nous reprenons la route pour arriver à
Cuzco où il est difficile de circuler mais nous arrivons à trouver
le camping.